Kinara
Les couteaux se fusionna en un, et fonça sur la petite Kinara. Mais Zéphir hurla :
< NON! ZU’KAK! >
Faisant le couteau arrêté net, le damné se retourna vers sa dragonne, surpris.
« Hein? Mais... il faut la tuer! »
< Mais non! On peut l’utiliser. >
« Tu as une bonne idée. Mais il faut se concentrer sur les corps des fées : comment toutes les enterrés à temps? Ma magie ne peut toutes les faire disparaître sous la terre, il y en a trop! »
< Vrai! Mais pendant que j’enterre les fées, tu pourrais utiliser ta magie sur elle et la faire grandir plus vite que nature. >
« Ha! Ha! J’adore ça! On peut la faire grandir avec des entraînements de guerriers et elle deviendra une redoutable guerrière! Et...hum... »
Une autre idée venait de naître dans sa tête. Il ramassa aussi doucement que possible Kinara, qui se calma aussitôt. En la berçant dans ses bras, il continua :
« Et, au temps voulu, on pourrait voler un œuf de dragon des Drak’hels ou des Vurmankas. Faire éclore l’œuf serait un jeu d’enfant! »
< Parfait! Je vais commencer à apporter les corps au cimetière. >
« Moi, je conduis ce petit trésor à la chambre. Viens me rejoindre dans une kou. »
***
Le damné était dans sa chambre. Immobilisant Kinara, Zu’kak se concentra. Il dit lentement :
« Esprits! Kinara m’appartient! Par ma volonté, je veux qu’elle grandisse! Re’kio garatara marufa! »
Alors, sous ses yeux, il vit la petite Kinara se transformer, grandir à une vitesse incroyable. De grandes ailes apparurent sur son dos, à l’instar de ceux de son peuple. De longs cheveux noirs poussèrent sur sa tête. Une robe de soie noire et rouge sang apparue sur sa peau, mais le damné put distinguer les contours d’une armure de cuivre sous le vêtement. Sentant ses forces le quitter, il décida d’arrêter le processus vers seize ans. Vu que Zu’kak avait dix-sept ans, il ne pouvait pas faire passer Kinara pour sa fille. Par contre, il pouvait faire Kinara grandir avec l’idée que son père était le damné, éleveur de dragon, et sa mère était une fée, morte assassinée par d’autres éleveurs.
Le roi assassin arrêta le sort. Devant lui se tenait une fée aux allures de guerrières. Elle déclara avec une voie douce et profonde :
« Père! Ou est mon épée? Tu m’as promis de me la donner aujourd’hui! »
« Huh? Quoi? »
« Tu sais! Tu m’as dis, père, que tu me donnais ma première épée aujourd’hui! »
Zu’kak réfléchi. La meilleur solution était de faire son esprit voyager jusqu’à Gora et dévaliser une épée de valeur et de la donner à la fée.
Son esprit voyagea à la vitesse de l’éclair à Gora, et se retrouva dans la chambre de Ha’nuo. Dégoûté par les couleurs vives de sa chambre, le damné s’empara d’une épée sertie de rubis, et le manche était fait en or. Tenant l’épée, il retourna à sa chambre de cristal.
Kinara se tenait devant lui, et n’avait vu que l’épée de Ha’nuo apparaître dans les mains de son tuteur. Époustouflée, elle s’agenouilla devant Zu’kak, murmurant :
« Père, cette épée... Elle est pour moi? »
« Mais bien sûr, mon enfant. Tu en es digne. » répondit le damné en lui tendant l’épée.
Kinara prit l’épée et se releva lentement, les yeux sur la lame qui scintillait. Elle la leva bien haut, en disant :
« Père, si je suis digne de cette épée, cette épée est digne de tuer ceux qui ont assassiné ma mère! »
« Bien. Allons aider Zéphir à enterrer les corps des fées mortes. »
« Ah, oui, ceux qui ont trahis mère en joignant les éleveurs. » grimaça Kinara.
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