vendredi 7 mai 2010

Chapitre 4

Arabiona perd son trône et sa vie

Après une heure de marche, Zu’kak et sa dragonne arrivèrent à Oktann, la capitale entièrement faite de cristal. Entrant dans la ville, Zu’kak vit plusieurs fées se rassembler autour d’eux, des couples surtout. Un fée s’approcha des visiteurs en voletant et dit d’une voix claire et douce :

« Bienvenue à Oktann, la capitale de cristal. Sa Majesté le roi Arabiona 1er souhaite vous voir immédiatement, humain et dragon. Suivez-moi, je vous prie. »

« Je vous remercie. »

Le fée se posa en douceur sur le sol de pierre lisse. Il se mit en chemin, le damné et Zéphir sur ses talons.

Quelques minutes plus tard, le fée, Zu’kak et la dragonne noire se tenait au pied d’un énorme château de cristal. Le fée les guida dans le palais jusque dans la salle du trône, au centre du palais.

« Une chance que les couloirs sont assez grands pour laisser Zéphir passer. » pensa le damné.

Le roi était mince et avaient de beaux cheveux blonds. Il portait une toge bleue abordant l’armoirie de la ville, une libellule de cristal. Sa couronne en or était ornée de saphirs pures.

Le fée qui avait reconduit les visiteurs se retira. Zu’kak salua le roi en baissant la tête. Du coin de l’œil, il inspecta la salle. Un garde gardait chaque sortie, dont quatre.

« Jeu d’enfant. » se dit-il.

Le roi s’approcha des nouveaux venus. Il déclara d’une voix chantante :

« Bienvenues, Kikowa et Altaré! Sentez-vous à l’aise ici. Et sachez que vous êtes les premiers humains et dragon d’avoir mis les pieds ici. »

« Je vous remercie, votre Majesté. Que vos ailes volent toujours! »

« De même pour ton dragon. Mais parlons de ton commerce. J’ai entendu dire que tu avais un...hum... cadeau pour moi? » ajouta Arabiona d’un ton intéressé.

« Il est inutile de faire quoi que se soit, Majesté. Enlève ta couronne et agenouille-toi devant moi. Tout de suite. »

« Hein? Qu..Quoi? Gardes! Attrapez-le! »


Alors que les gardes s’approchaient en voletant, Zu’kak se fit léviter à cinq mètres du sol. Utilisant sa magie pour immobiliser les gardes, Zu’kak descendit lentement vers le roi, une expression triomphante sur son visage. Arabiona, paralysé par la peur, ne pouvait pas s’enfuir. Alors que Zu’kak dédaigna lentement son épée, il dit au roi :

« Saches que je suis maintenant le roi des terres des fées. Ceux qui se mesureraient à moi seront tués immédiatement. Telles sont les volontés du nouveau roi, Zu’kak et sa dragonne, Zéphir! Gardes, vous êtes témoins ! »

Puis, d’un coup sec, Zu’kak trancha la tête d’Arabiona. Baignant dans une mare de sang, le corps d’Arabiona fut mangé par Zéphir, qui n’avait rien mangé de tel depuis longtemps. Mais la tête resta. Zu’kak ramassa la couronne du roi, trempée de sang. La posant lentement sur sa tête, il sentit le sang chaud du roi mort lui couler dans les cheveux et dans le cou. Souriant, il se tourna vers les gardes immobilisés. Il ordonna en relâchant les gardes de la droite :

« Allez dires aux habitants de la ville que Zu’kak et Zéphir sont aux commandes! Et décrocher tous les drapeaux d’Arabiona avant que je vomisse. »

Alors que les gardes s’enfuyaient en criant l’horreur, Zu’kak se tournait vers les deux autres et les relâcha. Le nouveau roi ordonna :

« Montrez-nous notre chambre. »

« Bi...Bien, Majesté. » balbutia l’un des gardes.

Ils se mirent en route, Zuk’kak et Zéphir sur leurs talons. Après quelques minutes de marche, un des gardes lui montra une grande porte de cristal finement ciselé de motifs. Il dit :

« Voici la chambre du roi. Voulez-vous que je dise aux servantes de venir ramasser les choses d’Arabiona et de les jeter ? Ou voulez-vous que je vous fasse une carte pour vous retrouvez dans le palais? »

« J’accepte les deux offres. » répondit Zu’kak en s’avançant vers la porte.

« Bien. Alors que je vais chercher une servante, un parchemin, une plume et de l’encre, Garoji, ce garde ici, va vous montrer votre nouvelle chambre. » déclara le garde.

Le garde partit en courant. Garoji ouvra la porte menant à une chambre faite de cristal, à l’instar du château. Dégoûté, Zu’kak dit :

« Pouah! Tout est si beau, parfait! »

« Les rois d’habitude aiment se genre de choses, non? » se révolta le garde.

« Je ne suis pas un roi ordinaire. Zéphir? »

< Oui ? >

« Nous devrions ajouter de la couleur au décor. Tu es d’accord? »

< Complètement. >

« Euh... Je suis aussi d’accord, majesté. » approuva Garoji d’un air morne.  

< Et si s’était la couleur du sang? > proposa Zéphir.

« Je pensait la même chose, ma belle. » cita lentement Zu’kak en fermant la porte grâce à sa magie.

Garoji blêmit :

« Non... NON! Majesté.... Je vous en supplie... NON ! »

En ignorant ses supplications, le damné lui planta son épée dans le cœur. Fixé dans un cri silencieux, le corps de Garoji s’écroula sur le sol de cristal. Faisant lever le sang liquide, il en éclaboussa les murs et le fit sécher. Il rangea son épée en regardant sans remords le corps sans vie du fée. Il murmura pour lui et Zéphir :

« Il sera le premier soldat de mon armée invincible. Quelle se construise vite! »    

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