Chapitre 28

Pavori contre le Damné

Zu’kak appela mentalement son pieu. Il leva un de ses bras pour l’attraper alors qu’il venait voler à lui. Pavori, immobile, se demandait comment détruire cette abomination sans son dragon. Il vint à penser que Duraka ne pourrait pas l’aider, même si il serait avec lui, car sa jambe n’était plus qu’un lambeau pendant.

Le Vurmanka se rua vers le damné, épée sortie. Mais dès que l’épée était pour rentrer en contact avec le corps ombré de Zu’kak, ce dernier l’évita avec une rapidité hors du commun. Il vint pour transpercer le dos de Pavori avec son pieu, mais le guerrier se tourna et leva son bouclier au dernier moment. Rugissant de rage, le damné leva ses bras pour le labourer de ses griffes, puis il réalisa qu’elles avaient disparues. Constatant que ses pouvoirs s’épuisaient, il décida d’achever cette peste humaine avant qu’il ne revienne en sa forme normale.

Reculant lentement, Pavori vit le damné courir vers lui, mais le Vurmanka ne put l’éviter lorsque Zu’kak sauta sur lui.

Tenant le torse de son ennemi avec deux de ses mains, le damné plaqua Pavori au sol. Tenant le pieu des deux autres, il leva son arme pour l’achever. Mais avant, il voulait l’entendre crier. Il voulait que les Vurmankas et les Drak’hels entendre son dernier cri de désespoir lorsqu’il réalisera qu’il ne pouvait rien faire.

Il essaya d’étirer ses ailes, mais il réalisa qu’elles avaient disparus, tout comme ses griffes. Fou de rage, il fit tomber le pieu sur sa proie encore et encore, mais à chaque coup il entendait son pieu rencontrer l’épée ou le bouclier de Pavori. Il leva une des mains qui tenait le Vurmanka à terre pour lui arracher son bouclier et le lancer au loin. Il fit de même pour l’épée.

Sentant qu’il avait plus de liberté, Pavori réalisa que les membres inférieurs de l’ombre avaient disparus. Il évita de justesse le pieu qui était destiné vers sa tête, puis il envoya le damné valser à l’autre bout de l’arène avec ses pieds.

Récupérant du choc, Zu’kak réalisa que le reste de son corps d’ombre s’était dissipé. Il réalisa aussi que Pavori avait récupéré son épée et que celle-ci était pointée vers sa gorge. Il sourit.

« Très bien! Tu apprends vite, crétin de premier ordre. »

« Je te commande de retirer tes troupes de Gora. » dit Pavori en ignorant l’insulte.

« JAMAIS! » hurla en rassemblant son reste d’énergie et le propulsant vers le Vurmanka. « CE MONDE M’APPARTIEN! »

Se formant un bouclier magique, Pavori para l’attaque. Mais elle tellement forte qu’elle le fit échapper son épée. Il vit le damné lui sauter dessus. Il sentit qu’il lui volait son énergie magique. Le guerrier sentit alors les mains froides du damné se resserrer sur son coup. Sa vision s’embrouilla et il entendit la voix de son ancien ami lui souffler dans l’oreille :

« Meurs! »